La prise en charge des séquelles de brûlure doit répondre à deux impératifs thérapeutiques : l’un fonctionnel et l’autre esthétique.

Les moyens thérapeutiques pour y parvenir sont médicaux et chirurgicaux. Les traitements médicaux sont destinés à éliminer les symptômes fonctionnels, à réduire l’hypertrophie cicatricielle, à accélérer la maturation cicatricielle. Ils précèdent un éventuel acte chirurgical et le complètent également.

Le traitement chirurgical, quant à lui, pourra être entrepris dès lors que les cicatrices seront considérées comme matures et stables dans le temps, soit environ 6 mois après la brûlure.

Les traitements chirurgicaux des séquelles de brûlures

La chirurgie des séquelles de brûlure, qu’elle soit à visée fonctionnelle ou esthétique, ne doit pas être entreprise avant un délai de 6 mois.

En effet, à l’exception de certaines parties du corps (comme les paupières) pour lesquelles on doit intervenir rapidement afin de lutter contre les rétractions, il faut laisser passer une phase de maturation cicatricielle. Avant ce délai, les cicatrices sont naturellement inflammatoires et continuent d’évoluer. En opérant plus tôt, il est difficile de bien les travailler et ce serait se priver d’une chance d’amélioration. De plus, ce temps d’attente est providentiel, car c’est une période de deuil pour le brûlé qui doit apprendre à vivre avec sa nouvelle image et à accepter le regard des autres.

Parfois, plusieurs temps opératoires sont nécessaires, espacés par des périodes de rééducation.

La hiérarchie des interventions doit être planifiée dans le temps en accord avec le patient.

Il convient d’établir avec lui un schéma clair et cohérent de l’ensemble de la prise en charge, afin qu’il comprenne les objectifs à atteindre, les contraintes et le temps nécessaire à leur réalisation. Une demande exprimée par le patient doit toujours être prise en compte, même si elle semble mineure par rapport aux autres séquelles. Les rétractions du cou et les défauts d’ouverture buccale (microstomies) doivent être corrigés en priorité en raison de la gêne qu’ils occasionnent pour les anesthésies. Les lésions des mains sont également prioritaires.

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